vendredi 19 octobre 2012

La conquête du sud

A grands renforts de cartes, les archives municipales ont revisité quelques siècles de métamorphose de la partie sud de Rennes, jusqu'à la naissance du quartier du Blosne.


Fin des années 1950, la Zup-Sud n'est encore qu'une idée, pas encore un embryon. Durant des siècles la ville s'est tournée vers le nord, sacrifiant le bas de sa carte devant la difficulté de franchissement du fleuve.

Une difficulté petit à petit gommée par les progrès techniques (la canalisation de la Vilaine interviendra au XVIIIe siècle), avant que ne se dresse un deuxième obstacle : la ligne de chemin de fer, explique Violaine Poubane des Archives municipales.

Devant une trentaine d'habitants du Blosne, elle détaille les grandes étapes de la conquête du sud.

Anciennes terres agricoles


Au début du XXe siècle, la Ville de Rennes est alors assez mal lotie, au sens premier du terme. Manque de logements, quartiers insalubres... Des populations s'installent sur d'anciennes terres agricoles. Ce sont d'abord les cheminots qui construisent du côté de Sainte-Thérèse.  Puis des associations se mobilisent pour lutter contre le « mal-logement » et répondre à l'appel de l'abbé Pierre. Les Castors montent leurs propres maisons en  parpaings au sud de la gare et les élus commencent à songer à la construction de grands ensembles pour loger, entre autres, les ouvriers de Citroën.

C'est dans ce contexte que l'urbaniste Michel Marty trace les grandes lignes du futur quartier du Blosne. Toujours plus au sud. 340 hectares répartis entre Bréquigny, Italie et le Landrel, composés de tours (pas de barres comme dans la région parisienne) et d'immeubles bas organisés autour d’îlots. Un tiers de la surface est consacrée aux espaces verts ; des petits centres commerciaux sont dispersés aux quartre coins de la Zup ; des voies de raccordement avec les autres grands axes de la ville (rue de l'Alma, rue de Nantes) sont dessinées... Quarante ans plus tard, ce schéma, toujours en vigueur, est revisité pour donner un coup de jeune au quartier. Et lui permettre d'écrire un nouveau chapitre de son histoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire